Discussion:Société d'électronique et d'automatisme

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Premiers ordinateurs numériques français[modifier le code]

L'introduction mentionne "La Société d'électronique et d'automatisme, fondée en 1948 par François-Henri Raymond, construit et met en service au début des années 1950 les premiers ordinateurs numérique français."

Initialement, il était d'ailleurs indiqué "à partir de 1955", visiblement copié tel quel depuis internet:

https://data.bnf.fr/fr/11731193/societe_d_electronique_et_d_automatisme/

Or Bull commercialisa, en grande série, le Gamma 3 à partir de 1952, et même la SEA avait des ordinateurs avant 1955 (introduction corrigée depuis).

Que l'un ou l'autre fusse le premier n'est pas très important en soi, mais il serait donc bon de le justifier. Par précaution je me permets de reformuler de façon plus prudente en ajoutant "parmi".

Damien (discuter) 17 août 2023 à 22:42 (CEST)[répondre]

D'après Mounier Khun (Histoire illustrée de l'informatique), le CUBA est bel et bien le 1er ordinateur français, de conception entièrement française. Le Gamma 3 était un clone de l'IBM 604 (encore un article à créer !), avec des composants plus évolués et moins cher. Mais l'HII est assez bref et superficiel (surtout des images !), on peut essayer de trouver d'autres sources , et voir si l'opinion de Mounier Kuhn est partagée. Jean-Christophe BENOIST (discuter) 17 août 2023 à 23:11 (CEST)[répondre]
PMK fait effectivement figure d'autorité. Néanmoins je dois me désolidariser concernant le G3, que je connais relativement bien, du moins pas qu'en théorie. Effectivement, il était destiné à concurrencer les 603 et 604, dont la parution fit l'effet d'un électrochoc à la CMB où l’électronique et le rapport sur l'EDVAC n'avaient pas encore fait leur arrivée vers la fin des années 40. Pas question néanmoins de parler de clone modernisé d'autant que le G3 évoluera rapidement vers le programme enregistré. La réelle innovation du G3 sont ses registres à selfs/capacités (des lignes à retard électrique). Ceci a nécessité la conception d'une électronique auxiliaire unique de regénération et recirculation des pulses, d'ailleurs récemment rétro-conçues et qui ont fait l'objet d'une publication. Cela permis au G3 de n'employer que 400 tubes, avec la fiabilité qui allait avec, là où le 604 en nécessitait 2000 avec ses registres à bascules. C'est là que l'on commencera à entendre parler de Bull chez IBM, et plus encore lorsque les ventes du G3 tambour dépasseront celles du 650 !
J'imagine que "clone" est donc une formulation se voulant accessible à défaut d'être précise, mais peut-être aurait-il été plus juste envers les réalisations de la CMB d'utiliser une formulation plus appropriée.
Quant au CUBA, sans démériter, il n'est pas sans inspiration étrangère non plus. La où Bruno Leclerc s'était rapproché de Ecker, concepteur de l'ENIAC et de l'Univac I et apôtre de la logique décimale, François Henri Raymond s'était lui rapproché de Maurice Wilkes à qui l'on doit l'EDSAC, binaire. Et bien sûr, Raymont et Leclerc entretenaient des liens dès le début des années 50.
Dernier point, de ce que j'en comprends, le CUBA semblait se rapprocher davantage d'un MADDIDA, c'est à dire un calculateur numérique binaire, dont la conception me semble proche. Je n'ai pas vu de mention qu'il ait été Turing-complet, mais la documentation fait cruellement défaut, à fortiori sur ces machines militaires sensibles.
Donc je soutiens que tant Bull que la SEA travaillaient activement sur les premiers ordinateurs français dès 1950, en s'inspirant des travaux américains pour l'un, anglais pour l'autre. Aucun des deux ne démérite, mais on ne peut pas non plus en oublier un, d'autant que le CUBA sera mis en route quatre ans après le G3. Ce serait un long débat !
Damien (discuter) 18 août 2023 à 01:07 (CEST)[répondre]
C'est pour cela que je disais qu'il faut trouver d'autres sources. Le texte exact de PMK est Dès l’annonce de l’IBM 604 en Amérique, Bull constitue un laboratoire d’électronique pour développer une réplique moins chère et plus perfectionnée. Une astuce technique décisive consiste à remplacer le plus possible les tubes, qui claquent souvent, par des diodes en semi-conducteurs, beaucoup plus fiables. Mais je m'aperçois que le terme "réplique" peut signifier "riposte" et non "clone", bien que la phrase qui suit laisse entendre qu'il s'agit de "clone" avec des tubes remplacés par des diodes (c'est comme cela que je l'avais comprise). Pas clair. Pourtant, deux pages plus loin : 1954 : Premier ordinateur français : « CUBA » de la SEA en titre, sans qu'il développe particulièrement la primauté dans le texte. Jean-Christophe BENOIST (discuter) 18 août 2023 à 09:50 (CEST)[répondre]
Peut être aussi que le Gamma 3 n'est pas considéré comme un "vrai" ordinateur, programmable, et que cela est apparu avec le Gamma AET, légèrement postérieur au CUBA ? Jean-Christophe BENOIST (discuter) 18 août 2023 à 10:42 (CEST)[répondre]
Oui, en lisant ici et là c'est l'impression qui se dégage : le Gamma 3 semble plutôt un "accélérateur de mécanographie" qu'un véritable ordinateur (comme le 604), et c'est ce que PMK sans doute avait en tête (et "réplique" = "riposte"). Jean-Christophe BENOIST (discuter) 18 août 2023 à 11:15 (CEST)[répondre]
Merci Jean-Christophe. Vous avez raison, le terme de réplique est plus appréciatif, même si l'on peut regretter le choix d'un terme polysémique. Pour autant, les SEA CUBA, 1011 et 2200 sont directement inspirés de l'EDSAC, plus que le G3 ne l'est du 604 ; ils sont donc eux aussi des répliques améliorées ! De même, l'étude du CUBA démarrera un an après celle du G3 (1951 contre 1950), pour une mise en service en 1956, soit un an après le G3 AET à programme enregistré, qui est un ordinateur au sens usuel du terme.
Une chronologie a été co-écrite par l'INRIA et le musée ACONIT : https://aconit.inria.fr/omeka/exhibits/show/figures-de-l-informatique/pionniers/f-h-raymond.html
En revanche, le G3 dans sa version d'origine, comme le 604, était bien un accélérateur comme vous l'avez compris (heureux que mon article soit clair), et le CUBA était bien à architecture Von Neuman.
Pour résumer, le CUBA fût donc le premier ordinateur au sens commun du terme en conception en France (1951, le G3 AET ne sera conçu que vers 1954), et le G3 le premier mis en service : 1952, 1955 pour sa version AET, et 1956 pour le CUBA dont la mise en production fut sans cesse retardée pour raisons techniques.
Le plus simple est probablement de laisser l'introduction en l'état.
Merci également pour vos compléments sur le CAB-500. J'ai contacté l'auteur d'un émulateur et espère obtenir qu'il partage les sources, cela aidera à conserver la mémoire de cette machine. Je vais également traduire l'article vers l'anglais ainsi que celui de la SEA. L'informatique française commence tout juste à être connue du monde anglophone. Nous avons désormais la reconnaissance de la paternité partagée de la naissance d'Internet via Cyclades et Louis Pouzin, celle du premier ordinateur produit en grande série (G3), ou encore du premier ordinateur multi-threadé (G60). Plus récemment, c'est la CII ou Alice Recoque qui ont obtenu une visibilité, mais il reste encore fort à faire pour sortir ces inventeurs, entreprises, et leurs travaux de la bulle francophone où ils sont restés enfermés, voire oubliés, laissant l'Histoire être écrite par les autres.
Damien (discuter) 18 août 2023 à 22:04 (CEST)[répondre]
Tiens, je viens justement de contacter Basile Starynkevitch (Utilisateur:Basile S), fils de Dimitri (ingénieur SEA et père du langage PAF), pour savoir s'il avait encore des docs, mais il a tout donné au CNAM et rien conservé en scan ou autre. Dommage.. Sinon, oui, le plus simple est de conserver la formulation plus large. Jean-Christophe BENOIST (discuter) 18 août 2023 à 22:58 (CEST)[répondre]

Photo du CUBA[modifier le code]

Il serait intéressant pour la préservation de l'histoire de l'informatique française, de publier une illustration de l'ordinateur CUBA, car son intérêt historique est important. On en trouve ici une photographie prise à la SEA vers 1955 :

https://www.researchgate.net/figure/Vue-partielle-de-la-Calculatrice-universelle-binaire-de-lArmement-CUBA-en-cours-de_fig8_323295569

Cette image a aujourd'hui 68 ans et provient d'une compagnie longuement défunte. PMK l'a republié sur Research Gate mais n'en possède pas les droits, n'en étant pas l'auteur. On la retrouve aussi dans l'ouvrage "Histoire illustrée de l'informatique" [1] ainsi qu'ailleurs en ligne.

Je serais tenté de republier cette image sur WikiMédia sous licence CC-BY-SA-4.0 en mentionnant tant la SEA (1955) que le lien ci-dessus, car je ne vois pas qui aujourd'hui pourrait en réclamer des droits ou des royalties. Normalement, cette image passe d'ailleurs dans le domaine public dans deux ans. @Jean-Christophe BENOIST, je m'en remets tout de même à votre avis.

Damien (discuter) 19 août 2023 à 09:31 (CEST)[répondre]

Le passage en DP se fait 70 après la mort du photographe, pas 70 ans après la photo a été prise. Cela dit, il y a très peu de chances en effet qu'il y aie des problèmes concrets. C'est tout de même "limite" du point de vue de Commons, cela peut passer entre les gouttes, ou pas. Jean-Christophe BENOIST (discuter) 19 août 2023 à 09:41 (CEST)[répondre]
Je partage aussi cet avis. Difficile de voir bien des dommages ou de personnes pouvant être lésées par la republication de cette illustration. Le risque de rencontrer un problème de droit d'auteur semble très limité par rapport aux bénéfices de son usage.
Au pire, un très hypothétique ayant-droit pourra toujours se manifester et demander à ce que l'image soit retirée.
Damien (discuter) 19 août 2023 à 10:13 (CEST)[répondre]

Article anglais[modifier le code]

L'article ayant gagné un peu en étoffe, je viens d'en rédiger la version anglaise :

https://en.wikipedia.org/wiki/Draft:Soci%C3%A9t%C3%A9_d%27%C3%A9lectronique_et_d%27automatisme

Un utilisateur expérimenté (@Jean-Christophe BENOIST, désolé d'encore penser à vous !) aurait-il la bienveillance de la relire, voire la publier si tout est bon ?

Damien (discuter) 19 août 2023 à 16:28 (CEST)[répondre]

J'avais déjà relu l'article français; il y a juste un petit point sur le CAB500, il était transistorisé pour certaines fonctions, mais le plus gros de la logique était implémentée en SYMMAG, transfos magnétiques, je n'ai pas eu le temps de corriger. Je voulais développer ce point dans CAB et dans cet article et avoir plus d'infos avant de continuer mais la piste Starynkevitch étant en impasse, je vais devoir faire sans. Sinon RAS, même si cela pourrait être (toujours) plus complet. Jean-Christophe BENOIST (discuter) 19 août 2023 à 18:00 (CEST)[répondre]
Intéressant, ce détail sur la logique magnétique m'avait échappé alors qu'est effectivement une particularité à faire connaître. Je viens de mettre l'article à jour et rajouté un lien annexe.
Je n'ai pas les droits pour déplacer le brouillon vers l'espace principal. Pouvez-vous le faire pour moi ?
Damien (discuter) 19 août 2023 à 18:29 (CEST)[répondre]
Je ne pense pas les avoir non plus sur WP:en (où je contribue très peu), où il semble y avoir une procédure particulière, et je pense qu'il vaut mieux la laisser aller à terme, et laisser faire des contributeurs anglophones. Jean-Christophe BENOIST (discuter) 20 août 2023 à 10:25 (CEST)[répondre]